1969, une année particulière, les premiers pas de l’Homme sur la Lune, le premier vol du Concorde et l’installation d’Alpine Avenue de Bréauté à Dieppe.
L’usine avenue de Bréauté est celle qui produit à l’heure actuelle les nouvelles A110. Revenons sur l’histoire de l’usine emblématique d’Alpine.
Depuis 1967 l’usine de Thiron-Gardais a déjà pris une partie de la production de l’A110 (assemblage des carrosseries et châssis) et la marque Alpine doit continuer son industrialisation. Depuis 1955 la construction s’effectuait entre les Ateliers Chappe à Saint Maur, le garage de la rue Forest et l’avenue Pasteur à Dieppe. En 1968 le siège est transféré de la rue Forest dans le XVIIIème à l’avenue Foch à Epinay. L’année 1969 c’est l’arrivée du modèle au sommet de la gamme A110 : la 1600S (millésime 1970) ce n’est pas moins de 5 déclinaisons de la Berlinette qui sont au catalogue.
Depuis quelques temps dans la banlieue de Dieppe, des travaux ont lieu près de l’hippodrome de Rouxmesnil-Bouteilles. Et en un weekend, celui de l’ascension 1969 on transfère la production de la rue Pasteur vers le nouveau bâtiment mais en gardant la même disposition et organisation.
Cette nouvelle usine a un objectif qui murit et semble inéluctable : il faut une descendance à l’A110 en production depuis déjà 8 ans. Alors qu’une maquette de l’A310 avait déjà été construite rue Pasteur le bureau d’étude s’installe dans ses nouveaux locaux. Le service compétition investi aussi ses quartiers.
Une nouvelle usine et de nouvelles ambitions
L’objectif annoncé à la presse en 1970 est une cadence de 2000 voitures par an (approximativement 10 fois plus qu’alors). Alpine et Renault se sont rapprochés et la distribution s’organise dans le réseau Renault alors qu’Alpine gère le service course de la Régie. S’étendant sur plus de 6 hectares(aujourd’hui plus de 7), elle est sans commune mesure avec les autres sites et représente un véritable investissement financier pour la marque. En 1971 l’A310 chasse l’a110 de Dieppe la ligne de montage est réservée au nouveau modèle (elle y reviendra en 1975 l’usine de l Eure assemble désormais les moteurs Bernard de tondeuse…).
Après la filialisation d’Alpine en 1973 Renault souhaite profiter de la flexibilité et de l’image sportive d’Alpine pour y produire ses modèles à l’image sportive. Ainsi la bien nommée R5 Alpine y prendra ses quartiers tout comme la R5 turbo et toute la suite des petites sportives de la marque au losange en parallèle des modèles frappés du A fléché.
L’heure de la diversification
Mais dans les années 80 les ventes s’essoufflent, la GTA ne rencontre pas son public. Renault alimente la chaîne en faisant fabriquer des Espace (identifiables avec leur numéro de série commençant par un K), n’oublions pas qu’Alpine maitrise les constructions polyester.
En 1995 la dernière A610 sort des chaines, le spider prend la suite et annonce la nouvelle gamme sportive de Renault. Désormais Renault Sport occupe le site. Pendant 20 ans le A fléché restera fièrement, indéboulonnable sur le fronton de l’usine. J’y passais en pèlerinage admirant la trace de cette marque endormie.
En 2013 l’annonce de la renaissance de la marque occulte aux yeux du public l’installation de la chaine d’assemblage des Bluecar de Bolloré pour 2015. Certes ce n’est pas glorieux mais ça préserve les emplois. Renault Investi dans la modernisation de sont installation pendant 4 ans afin de préparer l’arrivée de la nouvelle A110.
Enfin en 2017 les premiers exemplaires de la renaissance sont produits. Le choix du site est la reconnaissance du professionnalisme des équipes qui assemblent les modèles Renault Sport. Ces modèles devenus des références dans le monde des compactes sportives. Pour ses 50 ans l’usine de l’avenue de Bréauté voit sortir la digne héritière du savoir faire d’Alpine, avec des standards de qualité que ces devancières lui envie.
Longue vie à Alpine à Dieppe.
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Merci à David Robache
Merci à Carlos Tavares d’avoir réussi à imposer au directoire Renault la résurrection dAlpine et du site de Dieppe.