Lors des dernières 24h du mans, alors que l’A480 bataillait sur la piste des 24 Heures du Mans 2022 Laurent Rossi s’est confié sur l’avenir de la marque.
Un possible retour du moteur thermique chez Alpine
Lors de la présentation de la Renaulution, Luca di Meo avait présenté les trois prochains modèles d’Alpine où chacun pensait que la seule option possible serait la voiture électrique. Laurent Rossi assure travailler sur l’hydrogène avec Renault Group en parallèle de l’électrique pour des usages différents notamment dans le cadre de la compétition.
Successeur de l’A110 en 2026 en électrique, ni thermique ni hybride.
Laurent rossi
L’hybride sur ces véhicules n’a aucun sens
L’hybride ne fait pas sens car il cumule les défauts des deux technologies et pour conserver un gabarit dans l’esprit de la marque, cette solution a été écartée. La maitrise des châssis et les mulets qui tournent confirme la vocation ultra sportive des prochains véhicules.
La marque doit être viable sur le long terme. Les pistes alternatives sont étudiées.
Comme l’hydrogène dans sa version thermique, Renault vient d’ailleurs de présenter le Scenic Vision, qui montre l’intérêt du groupe dans cette technologie
Sans rentrer dans des détails techniques, l’utilisation de l’hydrogène peut se faire sous deux formes :
- La plus commune étant celle de la pile à combustible.
- Une version hydrogène des moteurs thermiques existe et permet de conserver les sensations et un usage plus conventionnel tout en respectant les normes écologiques.
Ce projet commun en interne avec Renault qui lie les motoristes de Viry-Châtillon et du Technocentre pour développer des versions hydrogène des moteurs à combustion en grande série ou en série limitée comme Alpine.
Et dans un avenir plus proche
Les nouveautés électriques arriveront en 2024 puis en 2025 et 2026 (A110). C’est maintenant les charges des usines et non le développement qui va déterminer les sorties. La mission actuelle est de répliquer l’autonomie équivalente à l’heure actuelle (500 à 600km) avec de batteries légères. Laurent Rossi nous a assuré que l’ADN de la marque (la légèreté) reste le fondement de la conception des futurs modèles.
La base technologique de la Mégane électrique, les CMF (Common Module Family) seront réutilisées en fonctions des besoins. Le transfert de technologies est complet entre le département compétition et l’usine. Enstone participe aussi à la conception de la future Alpine et de part son expertise en aéro lui a fait gagner 25 km d’autonomie sur les environ 500 annoncés.
Le WEC 2023 mis de côté au profit d’une année en LMP2
En ce qui concerne l’année prochaine aux 24 heures du Mans, Alpine devrait aligner deux LMP2 en attendant que le développement de la LMDh soit terminé. Cette solution va permettre de garder les réflexes d’une équipe en condition de compétitions, de garder les talents et de finaliser le prototype LMDh avec un moteur développé à Viry-Châtillon.
Fernando Alonso est un ambassadeur à vie de la marque et rien n’est impossible quand à sa présence à bord de la future LMDh.
Nous tenons à remercier l’équipe d’Alpine Cars (Johanna Moreau et Orianne Tamburini) et de Signatech pour leur accueil à l’Hospitality.
Une mention particulière à Laurent Rossi et Bruno Famin pour s’être prêté au jeu des interviews.