Pensionnaire du BWT Alpine F1 Team, Fernando Alonso a terminé septième d’un Grand Prix de Monaco marqué par la pluie et deux drapeaux rouges. Esteban Ocon est, de son côté, passé sous le damier en neuvième position. Mais accusé d’avoir entraîné une collision, le Français a écopé d’une pénalité de cinq secondes le repoussant au 12e rang, donc hors des points.
Les fortes pluies qui se sont abattues sur la région quelques minutes avant le début de la course, aux alentours de 15h00, ont repoussé à deux reprises le départ, avant que les premiers tours bouclés derrière la voiture de sécurité ne soient interrompus par le premier des deux drapeaux rouges. Une fois la course lancée, nos deux pilotes ont bouclé en pneus Pluie un premier relais complexe, quand d’autres équipes se sont arrêtées tôt pour chausser des pneus Intermédiaires. Les deux pilotes sont restés en gommes Pluie avant de faire un double arrêt pour passer aux pneus Durs au 21e passage, avec pour objectif de les emmener jusqu’au bout de cette course de 78 tours.
Mais un deuxième drapeau rouge a été agité suite à la sortie de piste de Mick Schumacher à la chicane de la piscine, au 30e tour, chamboulant encore davantage le programme de l’après-midi. Fernando et Esteban sont alors passés aux pneus Intermédiaires, avec comme but de les conserver jusqu’à l’arrivée d’une course transformée en contre-la-montre. Fernando a parfaitement géré ses pneus et son rythme pour franchir la ligne d’arrivée à une confortable septième place, deux rangs devant Esteban. Las, une pénalité de cinq secondes appliquée après l’arrivée suite à un incident avec Lewis Hamilton a repoussé Esteban à la douzième place, en dehors des points.
Les commentaires du team à Monaco
Le résultat d’aujourd’hui est difficile à avaler et je suis frustré de quitter Monaco sans marquer de point. Je ne pense pas mériter une pénalité pour l’incident avec Lewis [Hamilton]. Depuis le baquet, j’ai la sensation qu’il s’agit d’un incident de course, surtout sur un circuit comme Monaco où toute tentative de dépassement est susceptible d’entraîner un léger contact.
L’équipe a travaillé dur tout le week-end, surtout entre vendredi et samedi pour trouver des axes d’amélioration, mais nous repartons sans cette double ration de points pourtant méritée. Nous devons aller de l’avant et je compte bien rectifier le tir à Bakou, théâtre du prochain Grand Prix.
ESTEBAN OCON – DÉPART : 10E / ARRIVÉE : 12E
Ce fut une course très difficile aujourd’hui en raison des conditions. Nous pouvons donc être satisfaits de cette septième place et des points qui vont avec. En termes de gestion, la course a été délicate, avec des choix stratégiques parfois difficiles, mais nous avons tout fait en équipe et tout a été bien géré. Au volant, ce n’était pas facile, et j’ai dû veiller à ne pas faire d’erreur pour être sûr de ramener la voiture dans les points.
Lors des relais bouclés sur piste sèche, suite aux enseignements emmagasinés vendredi, nous avons été prudents avec les pneus, surtout – en ce qui me concerne – après le deuxième drapeau rouge. Nous nous sommes maintenus confortablement à la septième place, donc je suis assez satisfait du travail abattu aujourd’hui.
FERNANDO ALONSO – DÉPART : 7E / ARRIVÉE : 7E
Nous avons assisté aujourd’hui à un Grand Prix de Monaco très mouvementé, et c’est toujours une bonne chose quand nous terminons une course avec de bons points en poche. En tant qu’équipe, nous nous attendions à vivre un week-end difficile sur ce circuit proposant autant de virages négociés à basse vitesse, ce qui ne convient pas à notre voiture. Nous avons dû travailler tout le week-end pour la faire progresser, notamment entre vendredi et samedi.
En plus de nous avoir aidé ce week-end, c’est de bon augure pour la suite car nous allons pouvoir mettre à profit ce que nous avons appris ici dans le but d’adapter notre voiture à tous les types de tracés. Les deux pilotes ont fait une bonne course, franchissant respectivement la ligne d’arrivée aux septième et neuvième rangs, ce qui est probablement le résultat d’ensemble que nous méritions. La pénalité infligée à Esteban est sévère.
C’est sûrement du 50-50, donc nous n’allons pas trop nous attarder dessus et allons garder la tête basse et nous tourner dès maintenant vers la prochaine course. Je voudrais remercier toute l’équipe pour le travail acharné abattu lors de ces deux dernières semaines partagées entre l’Espagne et Monaco. Nous allons prendre un peu de repos cette semaine avant de nous pencher sur l’Azerbaïdjan et le Canada, où nous aurons à nouveau pour ambition de terminer dans les points avec nos deux voitures.
LAURENT ROSSI, CEO D’ALPINE