Lors de l’annonce de son grand plan « Renaulution » en janvier 2021, Luca de Meo et Laurent Rossi laissaient entrevoir un avenir avant-gardiste pour la marque au A fléché. Un avenir qui vient puiser dans les lignes d’une bombinette EV (qui a dit R5 Alpine), un SUV électrique, et d’une Alpine A110 électrique en partenariat avec Lotus.
Un virage électrique qui s’il n’est pas du goût de tous, a le mérite de mettre Alpine face à un challenge de poids.
Peut-on rendre l’électrique agile et fun ?
En ce début d’automne, Lotus par sa filiale Lotus Engineering commence doucement à préciser les caractéristiques de son avenir électrique en dehors de son Hypercar Evija hors norme.
Lotus a présenté en première mondiale la nouvelle technologie innovante de châssis léger qui sera à la base de la voiture de sport électrique de la gamme.
Une nouvelle structure légère innovante des VE
Développée dans le cadre du programme de recherche Project LEVA (Lightweight Electric Vehicle Architecture), la structure arrière est 37 % plus légère que celle de la Lotus Emira V6 révélée récemment.
Le projet LEVA est un programme de recherche qui accélère le développement de toutes nouvelles structures légères pour la prochaine génération de véhicules électriques à batterie.
L’annonce de la nouvelle structure est accompagnée d’une animation précisant comment la technologie fera partie du châssis de la nouvelle voiture de sport électrique. Cette structure se veut polyvalente et adaptée à une gamme de VE avec des dispositions, des longueurs d’empattement, des tailles de batterie et des configurations différentes. Ainsi, les trois configurations comportent un sous-châssis arrière commun, léger et moulé sous pression, doté de multiples composants interchangeables.
La structure modulaire peut s’agencer selon deux philosophies différentes :
- l’une dite « thorax » où les modules sont empilés verticalement derrière les deux sièges. Cette configuration est idéale pour les voitures de sport qui nécessitent une faible hauteur de caisse et un centre de gravité bas.
- La seconde philosophie utilise des batteries disposées dans le plancher, une approche adaptée aux véhicules nécessitant une hauteur de caisse plus élevée et un profil général plus haut. Cette seconde approche ne devrait pas être retenue pour l’Alpine A110.
De l’innovation écoresponsable.
Le travail sur le futur châssis ne s’arrête pas seulement à la structure, il impacte également l’agencement des cellules de batterie cylindriques, gage d’une densité d’énergie élevée. L’assemblage de la structure implique des applications de polymérisation à froid, de collage par points et de soudage.
Une approche moins énergivore dans le processus d’assemblage.
De là à penser qu’il pourrait s’agir de la future base de l’Alpine A110 électrique, il n’y a qu’un pas !
Ce degré unique de flexibilité et de modularité dans les solutions d’empattement et de propulsion sera la genèse d’une grande variété d’applications de véhicules électriques. Celles-ci pourraient être destinées à la très attendue voiture de sport électrique Lotus – dont le lancement est prévu en 2026 – ainsi qu’à des clients tiers tel qu’Alpine par le biais de Lotus Engineering.
D’ici à 2025-2026, la nouvelle petite sportive Alpine A110 électrique se détaillera et devra rassurer sur sa philosophie. Elle devrait préserver l’ADN de la marque de l’agilité et du fun. Nous mettons volontairement de côté « légèreté » car cela semble difficile avec l’approche électrique mais qui sait, peut-être aurons nous une bonne surprise.
Via : Lotus Engineering