L’Alpine A110, véhicule emblématique du sport automobile français a été produite de 1962 à 1977. Avec ses 15 ans de carrière, elle a multipliée ses versions afin de s’adapter aux demandes des clients.
Pas moins de douze motorisations furent proposées allant du 956 cm3 au 1800 cm3, auquel nous allons nous intéresser.
Aujourd’hui nous allons vous parler Berlinette peu banale, j’ai nommé l’Alpine A110 1800 Gr 5 16 soupapes, un unique exemplaire dédié à la compétition.
Une histoire unique
Traditionnellement assemblée à l’Usine de Dieppe en 1974 ayant pour objectif de concourir au Tour de France Automobile en 1975. Suite à un problème lié aux pneumatiques (une affaire entre Michelin et Firestone), Renault n’a pu l’engager. Le changement de gommes impliquait trop de modifications et de réglages pour être prêt à temps.

Bruno Saby rattrapera cette malchance en participant à la Ronde Limousine qui « rebelotte » sera stoppé par une crevaison. Il réussira à se classer 3ème juste derrière une Porsche 911 et une Alpine A310 1800. Il signera les trois meilleurs temps sur sept tours. Et enfin, il terminera deuxième de la saison au Championnat de France derrière un certain Bernard Darniche.
Quelques temps après, la Berlinette sera vendue à Hervé Poulain, commissaire-priseur, qui la fera participer à quelques épreuves dont le Rallye de Touraine pour le plus connu. A la fin des années 70, elle sera cédée à Benny Raepers connu pour ses préparations automobiles en Belgique. Elle posera ses roues sur des circuits mythiques tels que Spa et Zolder, obtenant de très bons résultats.

Les caractéristiques
L’Alpine A110 1800 Gr 5 est équipée d’un quatre cylindres de 1800 cm3 avec double arbre et 16 soupapes. Il est gavé par de deux carburateurs Double Corps Weber de 45 mm.
Ainsi équipé, le bloc développe près de 200 ch à 8000 tr/min avec une vitesse de pointe de plus de 210 km/h. Avec son poids plume de 720 kg, de simples freins à disques non ventilés provenant de la R16 suffiront. 200 cv dans une Berlinette nécessitent toutes les attentions au niveau liaisons au sol. Elle recevra un train arrière triangulé dérivé des prototypes de l’époque.
Développé par les équipes de Renault Sport, dans le cadre d’un projet moteur dédié à la compétition et mené par l’équipe de Bernard DUDOT. Il fera notamment date de par son expérience dans le domaine du développement des moteurs V6 turbocompressés, V10, V8 et V12 atmosphériques de Formule 1.
Une dizaine d’exemplaires de blocs atmosphériques ont été construits et montés sur cette Alpine ainsi sur des Renault 12 et Renault 17.

Afin d’accueillir au mieux sa nouvelle cavalerie, de nombreuses modifications esthétiques furent apportées.
Au premier coup d’œil, elle se démarque par sa robe jaune (n°356), une teinte venant de la régie Renault. A noter du côté carrosserie, le capot arrière devient un hayon afin de libérer totalement l’espace moteur et des aérations moteur surdimensionnées. Le choix du hayon est dû à l’implantation du moteur assez haute avec sa culasse double arbre.
Elle impressionne par la présence de son kit Grp 4 composé d’ailes larges et de son bouclier avant nettement plus agressif et son becquet arrière proéminent.
Alain Serpaggi, le célèbre pilote participera activement au développement de l’évolution ultime de l’Alpine A110. De ses dires, elle réussissait à tenir tête aux Porsche sur certains tracés malgré sa moindre allonge.
Près de vingt ans après sa mise en sommeil, en 2000 plus exactement, Jean-Pierre Prévost va la restaurer intégralement. Cette dernière a été totale, de manière à lui restituer son état d’origine. Son objectif étant de l’engager en VHC (Véhicules Historiques de Compétition).
Jean-Pierre Prévost souhaitant rester simple copilote, contactera Alain Serpaggi qui connait parfaitement la voiture.

En 2009, lors de la finale du championnat de France des rallyes VHC qui se déroule autour de La Rochelle, l’Alpine et son équipage sont victimes d’un violent accident qui coupe littéralement la voiture en deux. Aucun blessés n’est à déplorer mais malheureusement la voiture sera coupée en deux.
Elle sera entièrement restaurée durant la période hivernale 2009-2010. Elle sera prête juste à temps pour le Tour Auto en Avril 2010 où elle jouera les premiers rôles.

Pour moi, elles n’a pas pu été homologué en Gr4. Seulement en GR5. Cordialement, Michel Peclers-Salusse
>
Étrange un 807 G4 dans l’R12, personne n’en a jamais entendu parler, contrairement à l’équipement de la 310 4cylindres g4, et de l’unique 310 4 cylindres g5 ronde cevenole 75… Faut revoir certaines infos!