Sa vision d’Alpine est claire : s’inspirer de Ferrari et de Porsche. Rapprocher l’ingénierie de la compétition et celle de la série.
Luca de Meo, le nouveau Directeur de Renault fait bouger les lignes c’est indéniable. Engagé dans un plan de restructuration sur près de 8 ans, Luca de Meo ne ménage pas ses efforts pour multiplier les effets d’annonces et redonner confiance aux actionnaires.
Entre économies à grandes échelles, avec un ambition de réduction des charges de l’ordre de 2 milliards d’euros, la tâche ne s’annonce pas simple. A tel point que la somme annoncée ne serait pas suffisante pour que le groupe Renault se redresse rapidement.
Ce nouveau plan sera officiellement présenté en début d’année 2021 avec des lignes très claires.
Deux poids, deux mesures
Alors que Renault est en pleine « Renaulution » , un plan visant à supprimer drastiquement tous les modèles jugés à faible potentiels par de Meo, la stratégie pour Alpine est toute autre…
Luca de Meo, d’origine Italienne, pense naturellement à s’inspirer de marques sportives liées à son pays natal. Lors de sa dernière interview, il cite la marque Ferrari qui pour lui serait un modèle à suivre. Une marque d’exception qui a réussi à conjuguer volumes industriels (depuis peu) à une qualité proche de l’artisanat.
Imaginer qu’à l’avenir que la marque Alpine prenne son indépendance, il n’y a qu’un pas…
Luca de Meo croit « mordicus » en cette marque en la remettant au devant de la scène. Premier effet d’annonce sans préavis, Renault F1 Team devient dès 2021 Alpine F1 Team. Dans les faits, le Groupe Renault est assez déstabilisé par la situation car très peu de directives ont été donné aux employés du groupe.
Une véritable course contre la montre est lancée en interne pour se structurer efficacement et s’attaquer rapidement aux nouveaux projets insufflés par Luca de Meo.
Les services compétition au service d’Alpine
Deuxième action concrète, celle-ci est plus officieuse, la disparition de la branche Renault Sport. En théorie, tous les effectifs du département RS bascule chez Alpine.
Mais quid des doublons au niveau ingénierie ?
Luca de Meo a dans l’idée de rapprocher fortement les départements compétition de la marque Alpine. Capitaliser sur les efforts et les technologies développées en F1 afin qu’elles ruissellent sur la série.
Un peu à l’image de la technologie E-Tech, le système d’hybridation de Renault, déployé à fois sur la RS.20 et les dernières productions du losange.
Pour réussir, Luca de Meo veut tout d’abord donner à Alpine toute l’amplitude et la visibilité dont elle a besoin. La Formule 1 est une première étape, le LMP1 la seconde.
Le Directeur Général sait que la marque Alpine ne pourra vendre des millions de voitures, mais cela n’exclut pas de s’inspirer de Porsche avec le développement d’une cohérente et riche.
Selon la rumeur, Luca de Meo aurait laissé un memo interne souhaitant lancer un « Programme Porsche 911 ».
Que faut-il y comprendre ?
Non pas qu’Alpine souhaite s’attaquer frontalement à la vénérable 911, mais plutôt d’apporter un plan produit solide, dérivé de l’A110.
Il paraîtrait que Luca de Meo souhaite vivement que le projet de la version Targa revienne sur le tapis.
Nous pouvons ainsi imaginer de multiples déclinaisons :
- Versions radicales
- Targa
- SUVisée
Encore une fois, la prudence est de mise, le peu d’informations nous permet simplement d’extrapoler ce type de suppositions.
Trop d’annonces, tue l’annonce ?
A l’image de Carlos Tavares chez PSA, Luca de Meo s’attaque a un chantier titanesque. Imposer sa patte, briser les codes et engager une restructuration majeure.
Vu la situation du Groupe, a-t’il vraiment le choix ?
L’orientation d’Alpine peut faire peur. Tous les Alpinistes que nous sommes peuvent craindre que la marque réitère les mêmes erreurs du passé. S’attaquer à des concurrents indéboulonnables, le risque de perdre son essence originel.
Pourtant, le cahier des charges des Alpine doit rester le même quoiqu’il se passe: légèreté, agilité et sportive à la française !
Source: Bloomberg
bravo vous avez une bonne vision
Je suis partagé sur la politique de Renault pour Alpine pourquoi en F 1 ? encore l’endurance car Alpine a déjà roulé dans cette catégorie.
Quant à la marque par elle-même il faut la faire évoluer rapidement une marque ne peut pas vivre sur un seul modèle la preuve les ventes ont été fulgurantes au début et une chute en début d’année totalement logique Alpine étant une marque à petit volume avec un modèle unique.