Bernard Pierangeli, figure emblématique d’Alpine, est parti ce mardi 26 décembre 2017 à l’âge de 86 ans.
Ancien cadre supérieur de chez Simca, Bernard Pierangeli sera « débauché » par Jean Rédélé et Philippe Lamirault afin d’intégrer rapidement les équipes.
Jean Rédélé souhaitait qu’il rejoigne Jacques Cheinisse alors au poste de Responsable Commercial en 1968. En 1973, lors de l’absorption d’Alpine par la Régie Renault, le service commercial de la marque se voyait rattaché à son nouveau propriétaire.
Durant plusieurs années, Bernard Pierangeli n’attendait qu’une seule chose, redonner toute l’indépendance commerciale à la marque Alpine. Retrouver cette dynamique « bleue » quelque peu perdue au fil du temps.
Pour cela, Bernard Pierangeli va œuvrer sans relâche pour Alpine et lui décrocher sa « liberté » en 1979 avec l’ouverture du Centre Alpine basé à Boulogne-Billancourt. Ce Centre Alpine va rapidement devenir une institution dans le milieu, de part la passion et la compétence qui anime sa petite équipe. Au fil du temps, la réputation du Centre Alpine dépassera nos frontières …
Les propriétaires d’Alpine avaient trouvé un service à la hauteur de leurs belles Dieppoises. Bernard Pierangeli cassait les codes du genre en apportant une certaine proximité avec ses clients, où il les recevait dans son bureau pour échanger avec les plus passionnés d’entre eux.
Dans sa carrière, il connaîtra la commercialisation de l’A310 V6 et de la GTA. De bons produits qui méritaient d’aller plus loin dans la démarche. Ainsi, Bernard Pierangeli prendra l’initiative de façonner les produits à la façon « Centre Alpine ». Avec son équipe, ils travailleront sur des kits esthétiques et moteurs pour exacerber les qualités des Alpine. Vous l’avez deviné, il sera la père de l’A110 SX, l’A310 TX, l’A310 V6 Pack GT l’A310 avec son « Pack GT » et de la version musclée de la GTA nommée « Pierangeli » par les fin connaisseurs.
En 1987, il prendra sa retraite en laissant derrière lui une marque asphyxiée par Renault, sentant que sa vision de la marque Alpine ne correspondait plus aux attentes de la Maison Mère.
Bernard Pierangeli, un nom qui restera gravé dans le cœur des Alpinistes.
Photo : Jean Marc Cotteret depuis RetroAlpine