Lorsque l’on parle d’icônes du sport automobile, l’Alpine A110 figure parmi les plus grandes légendes. Petrolicious, référence incontournable des passionnés d’automobile, a décidé de mettre en lumière cette voiture mythique à travers un reportage exceptionnel avec Jürgen Clauss.
Ce film sublime non seulement les lignes intemporelles de la Berlinette, mais aussi le travail minutieux de Jürgen Clauss, restaurateur reconnu dans l’univers Alpine. Les images somptueuses de Petrolicious capturent chaque détail de cette renaissance, offrant une plongée unique dans l’art de la restauration.
Plus qu’un simple hommage, c’est un voyage visuel et émotionnel qui met en avant l’excellence du savoir-faire et la passion d’un homme dévoué à la préservation du patrimoine automobile.
Jürgen Clauss : un Artiste de la restauration Alpine
Stuttgart, terre de Porsche et Mercedes, est une région où l’on grandit avec l’obligation implicite de choisir un camp entre ces deux géants de l’automobile. Mais Jürgen Clauss, lui, avait les yeux tournés ailleurs. Il n’était pas fasciné par la puissance brute ou la précision allemande. Son obsession naquit de brèves apparitions fugaces sur les routes, d’un bolide aussi rapide que discret : l’Alpine A110.
Conçue par Jean Rédélé dans les années 1960, l’Alpine A110 était le fruit d’une philosophie simple mais révolutionnaire : la légèreté prime sur la puissance. Construite autour d’une structure en fibre de verre et d’un moteur en porte-à-faux arrière, elle exploitait au maximum son agilité pour surpasser des voitures bien plus puissantes. Avec un poids plume de seulement 700 kg et un moteur développant jusqu’à 140 ch dans ses versions les plus affûtées, elle dompta les circuits et les épreuves les plus exigeantes du rallye mondial.
Son titre en 1973 face à des adversaires redoutables la propulsa au rang de mythe et ouvrit la voie à d’autres machines d’exception comme la Lancia Stratos.
Jürgen Clauss : la quête de l’authentique
Mais retrouver une authentique A110 de compétition aujourd’hui relève du défi. Le marché regorge de répliques et de tributs en fibre de verre. Les rares modèles d’usine ayant survécu sont des fantômes, dissimulés aux yeux du grand public. C’est pourtant ce que Jürgen Clauss s’est mis en tête de faire : retrouver un véritable exemplaire de course.
Son enquête l’a conduit jusqu’en Hongrie, sur la trace d’une A110 ayant un passé en compétition. Pas de documents officiels, aucun historique clair, juste des rumeurs et un numéro de châssis gravé sur une plaque. Mais sous des couches d’ajouts inappropriés – spoilers exagérés, turbo mal adapté – se cachait une vérité indéniable : la voiture était réelle. Face à ce morceau d’histoire, il ne pouvait pas partir sans elle.
Ramener l’A110 à son état d’origine fut une entreprise titanesque. Contrairement aux productions germaniques régies par des tolérances millimétriques et des archives détaillées, chaque Alpine A110 de rallye était unique, modifiée au fil des compétitions selon les besoins du moment. Pas de plan standardisé, pas de guide de restauration précis : chaque renfort, chaque soudure était une décision empirique.
Pendant des années, Jürgen a réassemblé l’histoire de son A110, pièce par pièce, effaçant les traces du temps et des transformations non originelles. Aujourd’hui, son Alpine A110 renaît, témoignage d’un passé glorieux et de la passion inébranlable de ceux qui refusent d’oublier.
Pour illustrer ce savoir-faire exceptionnel, une superbe vidéo accompagne cet article, mettant en valeur les lignes intemporelles de cette Berlinette et l’expertise incomparable de Jürgen Clauss, devenu une référence absolue dans le monde Alpine.
Conclusion
L’Alpine A110 est plus qu’une simple voiture. Elle incarne une philosophie où l’intelligence du design triomphe sur la puissance brute. Dans un monde où les supercars sont devenues des monstres de technologie, elle rappelle une époque où l’ingéniosité et l’agilité primaient sur les chiffres. L’histoire de Jürgen Clauss et de son Alpine restaurée est une preuve que ces icônes ne meurent jamais vraiment. Elles attendent juste qu’un passionné les ramène à la vie.
Vous pouvez suivre ses aventures sur son site : alpineLAB
SI vous souhaitez en savoir plus sur Jürgen Clauss, retrouvez notre interview :
Source : Petrolicious