Le Championnat du Monde d’Endurance est en train de connaître une remise en question importante. Après quelques années où la catégorie LMP1 n’a plus retrouvé son attrait d’antan, le FIA WEC a annoncé la création de deux nouvelles catégories qui la remplace: l’Hypercar et le LMDh.
Cette dernière récemment annoncée, a rebattu les cartes au sein de nombreux constructeurs comme Aston-Martin, Porsche et même Ferrari. Seules les écuries Toyota et Peugeot maintiennent à ce jour leur engagement en Hypercar.
Jusqu’à maintenant, l’écurie Signatech-Alpine s’était montré plutôt silencieuse à ce sujet. Par chance, Philippe Sinault fut interviewé par le média Sportscar365 qui a réussi à obtenir quelques informations importantes.
Le point sur l’Hypercar et le LMDh
Le LMDh est une bonne annonce, c’est certain, car nous avons rencontré un peu de difficultés avec l’Hypercar avec tous les changements et tous les sujets ouverts – beaucoup de gens ont des questions pour le moment “
” Nous devons considérer l’Hypercar, mais le LMDh semble intéressant pour beaucoup de constructeurs et d’équipes.
Philippe Sinault à sportscar365.com
Philippe confirme bien que la catégorie Hypercar a été étudié chez Signatech. A l’annonce de la catégorie LMDh, les cartes ont été rebattus.
Bien sûr, lorsque vous considérez que nous nous battrons pour la victoire générale au Mans, vous devez vous impliquer davantage avec un constructeur. Nous aurions besoin d’une plus grande implication d’Alpine, c’est la raison pour laquelle nous nous soucions de cela “, poursuit-il
Philippe Sinault à sportscar365.com
Bien que la catégorie LMDh soit bien plus viable économiquement face à l’Hypercar, Signatech aura besoin d’un fort soutien venant d’Alpine afin d’absorber tous les coûts inhérents à la catégorie supérieure.
Vraiment, rien n’est confirmé pour le moment. Mais depuis fin janvier avec l’annonce [du LMDh], l’intérêt est vraiment là. Ma principale préoccupation est d’avoir le feu vert de Renault et Alpine. L’ACO, l’IMSA et le WEC doivent faire certains ajustements à coup sûr, mais nous voyons [l’idée générale]. Nous devons maintenant pousser avec Alpine et travailler avec eux de cette manière.
Philippe Sinault à sportscar365.com
Le LMDh avec l’appui d’Alpine sinon rien…
Philippe Sinault a conscience qu’avec la révision du règlement en WEC, 2020 est peut être l’année charnière pour Alpine, la première opportunité réaliste pour courir en catégorie reine. A ce jour, le LMP2 offre une visibilité toute relative à Alpine bien que le plateau soit extrêmement serré.
Encore faut-il qu’Alpine suive son partenaire Berrichon (depuis 2013) en cette période trouble au sein de l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi. Si Alpine souhaite valoriser son héritage sportif, renouer avec la catégorie reine comme en ’78, c’est bien en 2020 que le constructeur va devoir prendre sa décision.
Pour rappel, Signatech a connu le LMP1 en 2011 avec l’engagement d’un prototype Lola-Aston Martin.
A y regarder de plus près la catégorie LMDh n’est pas si éloignée de l’engagement d’Alpine en LMP2 qui a obtenu la dérogation de personnaliser la LMP2 à ses couleurs et à son nom…